lundi 28 octobre 2013

Mode d'emploi : Les vieux et Facebook


 Vous avez passé la barre des 40 ans, vous n'êtes pas très calés côté réseaux sociaux, et vous avez une envie dévorante de vous créer un compte Facebook ? On vous conseille !

 1. Tout le monde ne vit pas à Farmville : Vous adorez construire 125 empires par  jour sur triple down, Candy Crush vous éclate et vous êtes devenu un cordon bleu grâce à Kitchen Scramble ? Tant mieux pour vous. Seulement, il est tout à fait inutile de prévenir tous vos amis dès que vous avez récolté 3 patates ou de les supplier de vous débloquer votre jeu pour pouvoir acheter un collier à votre chat virtuel... A moins que vous ne comptiez passer pour le spammeur de service !

2. Votre vie n’est pas « Les feux de l’amour » : Certes, Mark Zuckerberg a fait preuve d'une imagination débordante en créant ce site qui permet de garder de nombreux contacts. Ce n'est pas pour cette raison que vous devez systématiquement changer votre relation amoureuse. Vous aurez beau aller de "en couple" à "célibataire" en passant par "c'est compliqué", votre vie n'en deviendra pas soudainement trépidante.

 3.... Et en plus, on s'en fout ! Vous avez mangé des frites à midi et EN PLUS y avait du ketchup ? Pas besoin de poster immédiatement la photo sur votre profil ( oui, les gens savent à quoi ça ressemble...). Votre petite Julie vient de perdre sa première dent de lait ? Allez donc lui raconter l'histoire de la petite souris avant de le poster sur Facebook... Un flocon de neige vient de s'écraser devant vous ? Ne confondez pas Facebook et Météo.com, ne perdez pas de temps à le crier à la terre entière. Votre chat vient de mourir, vous êtes la personne la plus malheureuse au monde et votre meilleure amie ne vous parle plus ? Facebook n'est pas un journal intime ( par contre j'ai le numéro d'un bon psy si vous voulez !) Bref, tout ça pour vous dire : ne vous embêtez pas à raconter votre vie...

4. Apprenez à utiliser les "j'aime" : Vous avez écrit un statut, aimé votre propre statut, commenté ce même statut et aimé ce commentaire ? La sortie est derrière vous...

5. Maîtrisez vos photos : Vous venez de changer votre photo de profil. 2 jours plus tard, vous la remplacez. Puis la semaine d'après, vous la reramplacez par celle d'avant. Puis par celle d'avant, puis par celle encore avant, puis par.... Cliquez ici --> http://alzheimer-solutions.blogspot.fr/

6. Ne demandez pas vos enfants en ami Non, ils ne veulent pas. Ils ne veulent pas non plus que vous commentiez toutes leurs photos ( "Oo c'est le pull que je t'ai tricoté pour Noël !" , " Tiens, c'est qui cette fille avec toi ? Tu n'es plus avec Céline ?", ni que vous leur polluez leur profil ( "Coucou c'est moi, t'as vu, j'ai Facebook !", "Dis, comment on fait pour écrire un commentaire ? Ah mince, c'est ce que je suis en train de faire !"), non plus que vous en profitiez pour leur foutre la honte ( "Tu te souviens, quand tu avais 4 ans, tu avais envoyé tout le stock de papier toilette par dessus le mur du voisin ! je t'envoie la photo ?". Donc : Non !

 7. Dernier conseil : Vous avez vraiment dépassé 40 ans ? Vous ne connaissez vraiment rien aux réseaux sociaux ? Vous voulez vraiment être sur Facebook ? Vous êtes vraiment en train de lire ça ? ...... Ne vous créez jamais de compte Facebook.

mardi 8 octobre 2013

La conférence écologique roule au diesel

Le 3 octobre s’est tenue une conférence écologique au cours de laquelle le gouvernement a fait de la communication verte.
En effet, des engagements ont été pris autour de la lutte contre la pollution, des moteurs thermiques ou de l’exploitation des gaz de schiste.
Un sujet a particulièrement retenu l’attention : la hausse éventuelle de la taxe sur le diesel. Une vive polémique a éclaté entre les membres du gouvernement et le mouvement Europe Écologie Les Verts.
En réponse aux annonces faites, les écologistes ont rappelé que ce carburant doit être plus taxé au regard de son impact sur l’environnement.
En plein débat, une enquête de France 2, « Cash investigation », a jeté un nouveau pavé dans la mare en dénonçant les progrès plutôt mous faits par les constructeurs automobiles, allant même jusqu’à conclure qu’il faudrait inciter la population à bouder les moteurs diesel pour revenir aux moteurs à essence moins polluants. Mais comment effectuer cette bascule dans les mentalités et les réflexes d’achats de millions de Français ?
En effet, en France le parc automobile est essentiellement constitué de véhicules roulant au diesel pour des raisons financières.
Si, à l’achat, un moteur diesel est plus cher, l’attractivité du prix du carburant a convaincu beaucoup de consommateurs. Une hausse d’un centime d’euro du prix permettrait plusieurs milliards de recettes pour l’État mais mécontenterait plusieurs millions d’automobilistes.
Le sujet est toujours très chaud d’un point de vue politique, car les écologistes cherchent à se faire en entendre sur ce dossier.
L’enjeu est à la frontière de nombreuses problématiques : environnementales, politiques et économiques.
Et le dénouement n’est pas encore totalement écrit. Le sera-t-il un jour courageusement ?

Julien  Fijean

L'eau ne coule pas de source

L’eau n’est pas qu’une simple incantation païenne pour qu’elle descende des cieux. L’eau n’est pas non plus un élément inépuisable. Actuellement considérée comme « l’or bleu » du XXIe siècle, elle se situe aussi dans des réserves naturelles sous nos pieds ou au creux des montagnes. Inconsciemment nous ne savons pas que, doucement, cette « richesse » s’épuise et porte de mieux en mieux ce nom d’or, que les pays en développement s’arrachent. En Alsace se trouvent de nombreuses sources des plus connues notamment Wattwiller ou Soultzmatt, des lacs, mais surtout une nappe phréatique. En moyenne, elle a un potentiel de plusieurs millions de mètres cubes. Et pourtant, il y a quelques années ces volumes d’eaux étaient encore plus élevés. En effet, en 1906, à l’ouverture des premières mines de potasse, certaines de ces ressources souterraines ont été souillées et sont devenues par la suite impropres à la consommation. Occultons le sujet des dérives agricoles, qui utilisent par tonnes de céréales entre 1000 et 3000 mètres cubes d’eau. Cette agriculture massive, pour subvenir aux besoins humains, épuise alors sous nos yeux aveugles et ignorants ces réserves d’eau si précieuses et indispensables à toute forme de vie. Alors que certains pays, comme la France, dépensent inutilement des quantités d’eau inimaginables, les pays les moins industrialisés en manquent cruellement. Ainsi, 2,5 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. Imaginez donc, face à notre monde trop moderne, où l’eau s’écoule dans nos baignoires comme d’une corne d’abondance, des terres arides, des enfants aux lèvres asséchées par la soif, les cadavres d’animaux qui jonchent les bords de rivières taries. Chaque année, de nombreuses associations se mobilisent pour tenter de faire renaître ces pays agonisants. Mais, malgré leurs efforts, à elles seules, ces associations ne pourront jamais remédier à cette situation. Pour cela, il faudrait que le monde entier réagisse à ces images qui filent devant leurs écrans plats 3D alors qu’ils s’avachissent sur un canapé empestant le cuir neuf en pestant sur leur vie « misérable ». À titre d’information, une goutte d’eau s’écoule d’un robinet toutes les quatre secondes et équivaut à 4,5 litres d’eau par jour, soit 1600 litres par an. À méditer.



Sarah Koegler dessin et texte
Mise en couleurs : Camille Meyer

La musique légumineuse

Vous en avez marre de voir des navets au cinéma ? Allez plutôt les écouter en concert ! En effet, ceci est possible maintenant et ce, grâce au groupe hors du commun, j’ai nommé le Vegetable Orchestra. Il s’agit d’un groupe autrichien créé en 1998. Cette étrange aventure a débuté à partir d’une idée pour un festival artistique à Vienne, qui avait réuni une douzaine d’artistes. Jouer de la musique avec des légumes, est-ce simple ? Que nenni mes amis ! Tout ceci est bien plus ardu que vous ne le pensez. Des sons nobles et subtils Tout d’abord, il y a la recherche des légumes qui est méticuleuse, et oui ! Il faut, par exemple, pour la carotte, qu’elle ne soit pas trop épaisse, et sa taille doit être comprise entre 15 et 20 centimètres. De plus, les légumes sont sélectionnés avec attention, soin et exigence pour obtenir des sons nobles et subtils, ce qui constitue une partie intégrante de la performance. Mais rassurez-vous, vous n’entendrez pas que des navets résonner ! Vous pourrez aussi entendre des carottes, des concombres, des potirons, des poireaux ainsi que des oignons et des poivrons jouer sur scène. Sachez que, par spectacle, il y a entre 15 et 20 kilos de légumes utilisés qui seront, par la suite, offerts au public sous forme de soupe. Chaque légume est utilisé pour un seul concert ou un seul jour en studio. Vous pourrez ainsi observer des flûtes-carottes, des poireaux-violons, des maracas-aubergines et également des trompettes-paprika. Vegetable Orchestra est à la recherche permanente de nouvelles sonorités. Leur univers sonore original dépasse de loin la frontière de la scène musicale traditionnelle. Le concept artistique est tel que la musique est totalement autogérée, c’est-à-dire qu’il y a une absence de chef d’orchestre, de directeur et de salariés. De plus, les musiciens choisissent librement leurs instruments, créant une rupture avec un orchestre traditionnel. Différents ustensiles sont utilisés comme des enregistreurs ou des amplis pour créer des sons particuliers et pour ajouter une texture inattendue à la musique. Le son produit par les légumes est incroyablement varié, sombre et hypnotique ainsi que funky et groovy, ce qui donne une multitude de sons originaux. Vegetable Orchestra est donc un groupe peu commun qui a déjà enregistré trois albums et qui se produit en concert une trentaine de fois par an. Il s’est arrêté en France, le 22 septembre à Paris, au théâtre du Châtelet. La morale de cette histoire : tous à vos légumes !

Manon Zanardini


  






Dessin : Audrey Wuillaume

Le Bio, le Bien, le Mal

Depuis quelques années, la folie du bio a déferlé sur les rayons des supermarchés. On est alors en droit de se demander si ces produits sont réellement bio. La réglementation en vigueur au sein de l’Union Européenne (UE) est parfois floue : le bio est une production alimentaire respectueuse de l’environnement, rejetant de ce fait tout pesticide, OGM ou autres engrais chimiques… Belle définition, n’est-ce pas ? Mais saviez-vous que la plupart de ces bons petits produits de la ferme contiennent un taux d’environ 0,9 % de pesticides, contaminés par les plants voisins ou par le sol déjà pollué. Le discours que l’on vous martèle donc, à savoir, « le bio… C’est bien », n’est donc pas tout à fait vrai. Les industriels, découvrant avec grand intérêt le potentiel de ce nouveau filon d’or, s’y engouffrent de plus en plus, profitant de certaines faiblesses du système. En effet, le cahier des charges est différent entre la production même de l’aliment, et celui de son traitement après récolte : un produit bio fini peut contenir jusqu’à 30 % de composants non biologiques ! D’où une question encore plus perturbante : cela justifie-t-il des prix supérieurs à la moyenne des autres produits ? Et bien oui, car personne n’est informé de cette incohérence donc personne ne va s’insurger contre de telles pratiques. Le bio est peut-être aussi une habile manière de déculpabiliser le consommateur, alors qu’on ne cesse de lui rappeler ses méfaits sur l’environnement. On peut donc dire que le bio est actuellement moins écologique qu’on ne le croit, et on peut remercier l’UE pour ces magnifiques incohérences dans ses décrets. Mais dans cette Europe conquise par l’hypocrisie, des agriculteurs, labellisés « Nature et progrès », résistent encore et toujours !

Étienne François-Ziegler et Jérôme Kapp

Le Phonebloks, le téléphone logique et écologique

Le saviez-vous ? Chaque année plusieurs millions de tonnes de composants électroniques sont jetées. Tous ces composants s’entassent et polluent notre planète à cause de mauvais conditionnements. Et nos téléphones en sont la cause majeure. Prenons un exemple : une personne achète un téléphone sans trop regarder ses caractéristiques et lors de sa première utilisation, elle se rend compte que la qualité de l’objectif est bien en dessous de ce qu’elle attendait. Ledit téléphone, dans la majeure partie des cas, se retrouve à la poubelle alors que le seul fauteur de trouble est l’appareil photo, tout le reste marchant à la perfection. Voila où nous en sommes : on change de téléphone comme de veste. Même chose si votre écran est complètement détruit, tout le reste fini à la poubelle. Et voilà que l’Américain Dave Hakkens, soucieux de notre planète, a une idée : pourquoi ne pas créer un téléphone écologique convenant à toutes personnes qui l’achèteraient. Cette petite étincelle devient un réel phénomène sur la toile. Le concept du Phonebloks est né. Le Phonebloks est un téléphone muni, à l’arrière, de blocs, chacun ayant sa fonction (batterie, mémoire, internet…). Ces blocs interchangeables tels des Lego® sont connectés à une plaquette contenant un circuit électronique qui relie l’ensemble des blocs. Par exemple, imaginons que vous sauvegardiez tous vos fichiers dans le « Cloud », pourquoi ne pas retirer le bloc mémoire et, avec la place obtenue, installer un plus grand bloc batterie. Vous êtes un fan de photo ? Augmentez votre objectif ! Plus généralement, si votre écran est cassé, détachez-le et remplacez-le par un nouveau. Plus besoin de jeter l’intégralité de votre téléphone. Peut-être la fin du téléphone jetable.

 Arnaud Engasser

La cigale et la fourmi s’invitent dans les assiettes

Savez-vous d’où Bear Grylls tire sa force légendaire, celle qui lui permet de survivre dans n’importe quel milieu sauvage ? Sûrement des insectes pleins de protéines qu’il mange pour son petit-déjeuner lors de chaque épisode de son émission « Man vs Wild ». Alors si vous aussi vous voulez devenir entomophage comme lui, sachez que de nombreux plats à base de petites bêtes existent. Pour vous aider, voici le top 5 des plats que vous pourrez manger seul dans votre coin, ou entre amis : Numéro 1 : La tarentule géante cuite au four. La friture de tarentule est un mets régional du Cambodge. Il suffit d’enlever les pattes, la tête et les poils puis de faire frire la chair et de passer à table, avis aux amateurs d’arachnides ! Numéro 2 : Le ver à soie. Très apprécié en Thaïlande pour son goût unique, ce ver se mange cru comme « amuse-gueule » ou pour l’apéro avec de l’alcool de riz, c’est plus juteux et ça gicle mais il y a plus de protéines que dans un steak. Numéro 3 : Les grillons taupes (attention, rien à voir avec les taupes vivant sous terre). Ils sont cuisinés surtout en Thaïlande car leur chair est apparemment savoureuse, et sont croustillants à souhait. Ces saveurs rappelleront sûrement les bords de mer du Sud de la France. Numéro 4 : Les fourmis sont mangées en masse en Afrique, préparées généralement avec des épices et des herbes. Pour votre santé, mangez au mois cinq fourmis et épices par jour. Numéro 5 : Le mille-pattes géant, toujours en Afrique avec un plat peu commun ! Le mille-pattes rôti au four est doré à point pour une carapace croustillante et une chair fondante en bouche qui ravira les papilles. Une estimation octroie près de deux milliards d’insectes par personne, et sachant qu’un homme en mange environs 150 000 en 20 ans, cela en fait une ressource énergétique quasi inépuisable ! Et bon appétit bien sûr.  

 Jérémy Ecclesia et Ludovic Mallet-Giry

 Dessin : Audrey Wuillaume

Greenp'russe

L’association Greenpeace deviendrait-elle une menace pour la Russie ? C’est bien ce qui semble avoir été démontré lors de ces derniers jours… Le 19 septembre, 30 militants de l’association ont été arrêtés pour avoir tenté d’aborder une plateforme pétrolière russe de l’Arctique. Français, Brésiliens, ou encore Allemands, ils ont débarqué sur la plateforme Prirazkomnaia à bord du navire Arctic Surris avec l’intention de l’escalader. Ils comptaient ainsi contester l’exploitation des hydrocarbures de la région. Il faut préciser que l’Arctique est riche en pétrole et en gaz. De plus, la viabilité économique de son exploitation et les risques sur l’environnement provoquent de nombreux débats au sein de la région. Cet affrontement est perçu par Moscou comme une « pure provocation » et un acte « terroriste ». Placés en détention provisoire, les 30 membres de Greenpeace risquent 10 à 15 ans de prison pour piraterie. Depuis deux semaines, de nombreux pays se mobilisent. En effet, les rues françaises, américaines et britanniques se remplissent de manifestants en faveur des militants en détention. En Russie, les questions écologiques débordent des frontières et concernent le monde entier. Cette action militante devrait servir de sonnette d’alarme contre la gestion russe des ressources naturelles.  

Charlotte Meyer















Dessin : Julia Marelli 

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