mardi 8 octobre 2013

Le Bio, le Bien, le Mal

Depuis quelques années, la folie du bio a déferlé sur les rayons des supermarchés. On est alors en droit de se demander si ces produits sont réellement bio. La réglementation en vigueur au sein de l’Union Européenne (UE) est parfois floue : le bio est une production alimentaire respectueuse de l’environnement, rejetant de ce fait tout pesticide, OGM ou autres engrais chimiques… Belle définition, n’est-ce pas ? Mais saviez-vous que la plupart de ces bons petits produits de la ferme contiennent un taux d’environ 0,9 % de pesticides, contaminés par les plants voisins ou par le sol déjà pollué. Le discours que l’on vous martèle donc, à savoir, « le bio… C’est bien », n’est donc pas tout à fait vrai. Les industriels, découvrant avec grand intérêt le potentiel de ce nouveau filon d’or, s’y engouffrent de plus en plus, profitant de certaines faiblesses du système. En effet, le cahier des charges est différent entre la production même de l’aliment, et celui de son traitement après récolte : un produit bio fini peut contenir jusqu’à 30 % de composants non biologiques ! D’où une question encore plus perturbante : cela justifie-t-il des prix supérieurs à la moyenne des autres produits ? Et bien oui, car personne n’est informé de cette incohérence donc personne ne va s’insurger contre de telles pratiques. Le bio est peut-être aussi une habile manière de déculpabiliser le consommateur, alors qu’on ne cesse de lui rappeler ses méfaits sur l’environnement. On peut donc dire que le bio est actuellement moins écologique qu’on ne le croit, et on peut remercier l’UE pour ces magnifiques incohérences dans ses décrets. Mais dans cette Europe conquise par l’hypocrisie, des agriculteurs, labellisés « Nature et progrès », résistent encore et toujours !

Étienne François-Ziegler et Jérôme Kapp

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