vendredi 19 décembre 2014

Un conte de Noël



Et oui, encore une fois je me creuse la tête pour vous trouver un article sur Noël (l’année dernière, vous avez eu droit à la liste des cadeaux les plus pourris à offrir qui, j’espère, vous ont bien servis pour vous débarrasser de votre grand oncle André !) Enfin, c’est bientôt les vacances, et je suis trop fatiguée pour vous élaborer un article époustouflant sur les origines et les conséquences sociales de Noël. Du coup, je viens vous faire l’apologie du Père Noël, qui est en grande difficulté cette année…

  Pourtant, sa carrière avait plutôt bien commencé ! Bon, avouons qu’elle est basée sur quelques légendes assez superficielles, mais qui le mettent en valeur. Non, désolée, le père Noël n’est pas né au Pôle Nord, auquel cas il n’aurait eu aucun intérêt de quitter son igloo pour atterrir dans notre incroyable société industrielle. En vérité, le père Noël est issu d’une famille assez aisée d’Amérique du Nord (à l’époque, les Californiens n’étaient pas aussi bronzés qu’aujourd’hui…) Fils d’un PDG d’une immense production de pétrole, il avait déjà bonne réputation tout au long de sa scolarité qu’il a exercé brillamment (il a passé l’équivalent d’un bac ES spé maths qui lui sert aujourd’hui à gérer tous les bénéfices de sa production !) D’ailleurs, il serait certainement devenu un grand économiste dont les principes seraient en vigueur dans le monde entier aujourd’hui, si une dispute assez virulente avec son père ne l’avait contraint à aller s’exiler au Pôle Nord. Nous ignorons totalement les motifs de cette dispute que le Père Noël tient à garder secrète (mais les nouveaux moyens d’investigation de Closer pourraient bientôt nous mettre sur la voie !) Cependant, en véritable combattant, le père Noël qui portait encore en lui le rêve américain, décida de créer sa propre société. Il réfléchit des jours et des nuits entières avant de trouver l’idée miraculeuse : Rendre les enfants heureux ! (et son compte en banque également, si possible). Emballé par ce choix ambitieux, il a tout de suite mis toutes les chances de son côté, en commençant par contacter des sociétés capables de lui venir en aide financièrement (rappelons que son ex était alors la directrice de la société Coca-Cola). De nombreux individus du monde entier et de tous les âges ont répondu à son appel et, au bout de quelques années seulement, son entreprise était déjà une Grande Entreprise de plus de 300 salariés, au point qu’elle a du récemment étendre des filiales à Taïwan. Vous connaissez la suite : aidé par un envol de la publicité, son essor a été immédiat, autant dans le cœur des enfants que dans ceux des adultes, et même des grands industriels qui, grâce à lui, peuvent vendre par milliers musiques et œuvres cinématographiques à son effigie (mais il en reverse les bénéfices à la Croix Rouge car son emploi du temps ne lui laisse pas l’occasion d’offrir des cadeaux aux Africains). De plus, le père Noël est adulé par tous les partis politiques : Chez les socialistes, il incarne les valeurs du partage et de la solidarité qui leur sont chers ; les Verts apprécient son traîneau tiré par des rennes qui développe un moyen de locomotion très écologique, tandis que la droite reconnaît en lui le courage de travailler même les jours fériés et bien au-delà de l’âge de la retraite (Macron partage d’ailleurs cet avis).
  Mais voilà, cette année, le conte de fée du Père Noël commence à battre de l’aile. Pour commencer, le changement climatique de ces derniers temps a beaucoup influé dans sa région du Pôle Nord, et il sera certainement bientôt contraint de délocaliser. (Il a commencé à négocier avec l’Algérie qui, paraît-il, lui offre une place assez intéressante). Cette année, il a également perdu de nombreux salariés, tous enchantés par la ruée vers le gaz de schiste, apparemment plus avantageux que la production de tablettes numériques et de poupées parlantes. Evidemment, cela a provoqué une baisse de sa production, et donc de ses bénéfices. Il n’est même pas sûr de pouvoir subvenir à tous les rêves de ses principaux territoires de ventes. J’ai entendu dire qu’il avait d’ores et déjà rayé la Russie de sa liste. « De toute manière, aurait-il déclaré aux syndicats de son entreprise, elle demande chaque année la même chose : plus de force diplomatique, et la possession de l’Ukraine. Sans rire, ils y croient encore ceux là ! » Son travail commence vraiment à le démoraliser. Essayez de le comprendre ! Avant, les enfants demandaient des choses tout à fait raisonnables : des oranges, des chevaux en bois, la paix dans le monde… Voilà maintenant qu’il lui faut investir dans une multitude de projets numériques qui, en plus de lui monter à la tête, lui sont bien plus onéreux qu’auparavant. Et je ne vous parle pas des lettres des enseignants qui lui demandent plus de reconnaissance du travail accompli et une nouvelle montée des salaires. Enfin, il a fini par couper entièrement les ponts avec le Medef (« Franchement ! s’est-il plaint à son conseiller en communication, si Valls aime tant que ça les entreprises, il n’a qu’à les aider lui ! »)
Dernièrement, le Père Noël s’est inscrit à Pôle emploi, où il attend avec espoir que lui soit libérée une place de roi mage (mais vu la polémique actuelle sur les crèches, cette tâche s’avère plutôt compliquée…)

  Tiens… Vous connaissez la sonnerie de Blaise Pascal qui vous somme d’aller en cours ? Quelques mots encore : ayez pitié de ce pauvre vieux Papa Noël qui vous a tellement gâté auparavant. Soyez gentil avec lui : cette année, ne lui en demandez pas trop, et au lieu de mettre sous le sapin une assiette de gâteaux très mauvais pour sa prostate, glissez lui un chèque quelconque…  Sur ce, joyeux Noël !

 

 

mardi 2 décembre 2014

Etre drôle



      Il y a quelques jours, j’avais la farouche ambition de vous parler de Rémi Fraisse. Et pas n’importe comment : je dois avoir plus d’une vingtaine de coupures de journaux rien que sur cette affaire, spécialement pour cet article ! Seulement voilà, il y a deux jours, mon rédac’ en chef est venu me voir avec un air désolé et m’a fait le coup du « Tu sais… Faudrait que tu fasses des articles un peu plus drôles sur le blog… Moins politiques aussi… Enfin moins sérieux quoi ! »
Bref, je suis censée être drôle. Là c’est le moment où je lève les yeux sur les sujets d’actualité, et tout ce que je vois c’est « Ebola », « Jouyet-Fillon », « remise en route du Japon »… Et si on s’arrêtait là ? Ce qui est sûr, c’est que si je veux être drôle et éviter la politique, ce n’est pas dans l’actualité que je vais devoir piocher ! Alors expliquez-moi de quoi je vais bien devoir parler hein ? C’est vrai, je n’ai même pas l’habitude d’écrire des articles hilarants ! Et puis comment est-ce que vous voulez être drôle quand même les clowns deviennent la plus grande menace de la France ? (Sauf que je ne vais pas vous parler de clowns méchants maintenant, puisqu’il est déjà prévu qu’on vous en fasse le récit dans le prochain journal papier).
Du coup, j’ai essayé de me renseigner un peu autour de moi. La fameuse question qui tue : Comment être drôle ? Mon petit frère m’a regardé avec un air innocent et m’a répondu « pour être drôle, je crois qu’il faut avoir ma tête. » Bref. De l’autre côté mes amies se sont lancées dans un discours philo-pathétique du style « Alors faut être naturel, ouais ouais, et puis ne pas se mettre de limites, enfin ne pas se prendre la tête quoi, t’vois ? Bref, just be you, quoi !
 » Je vois oui.
Mais ma réponse préférée, ça a été celle de Laurent Gilles  dans : Mauvaises Nouvelles :

-T’es pas drôle aujourd’hui.
-Tu sais, on peut pas être drôle tous les jours.
-Ah bon… Et pourquoi ?
-J’sais pas.
-On a qu’à jouer à être drôle.
-ça va pas être facile.
-Il suffit de pas être triste.
-Toi, t’es vraiment drôle.

Jouer à être drôle… Est-ce que ce ne serait pas le jeu de nous tous, finalement ? Est ce que ça veut encore dire quelque chose, aujourd’hui, être drôle ? Est-ce que vous trouvez vraiment amusant la blague machiste que votre copain vient de vous balancer ? Aujourd’hui, on rit, c’est vrai. Partout. Pour n’importe quoi. Pas vraiment parce que c’est drôle, mais parce que, au final, c’est tout ce qui nous permet de croire qu’on est vraiment heureux et qu’on accepte ce monde dans lequel on vit. Au 21ème siècle, être drôle, c’est savoir  vanner. Et vanner, c’est pointer du doigt un défaut, une aberration chez quelqu’un d’autre et tourner ça en ridicule. La dérision, en quelque sorte. Etre assez observateur et attentif pour remarquer le détail qui tue, rebondir dessus et lancer sa vanne. Enfin, tout un art quoi…
  On m’a dit aussi qu’il fallait être heureux pour être vraiment drôle. Je ne suis pas vraiment d’accord. Pour moi, ce serait plutôt l’inverse : être drôle pour être heureux. Ou au moins pour essayer de l’être. Vous savez, se donner cette impression à soi-même que l’on est parfaitement heureux rien qu’en amusant la galerie, ressentir cette impression d’être adulé, fort, invincible, parce que vous parvenez à faire sourire toute une salle. J’admire beaucoup les gens qui sont drôles (en convenant qu’ils sont réellement drôles et qu’ils ne se limitent pas à des blagues carambars, évidemment). Pas ceux qui vous fatiguent à force de rire à leurs propres blagues tout au long de la journée, mais plutôt ceux qui en font une bataille. Celle d’être heureux et de rendre les autres heureux. Regardez Charlie Chaplin. Je vous ferai grâce de toute sa biographie ; le fait qu’il n’était pas l’homme le plus heureux du monde ne nous est plus inconnu. Et pourtant, ça ne l’a pas empêché de faire rire aux éclats toute une génération, et de nous amuser encore aujourd’hui. Pour la simple raison qu’arrêter de rire, et de faire rire, ce serait replonger dans la réalité ; celle où les manifestants se font tuer par les gendarmes, où la courbe du chômage et de la croissance ne cessent de plonger, et où même les smileys sur votre téléphone ont un sourire recourbé. Parfois, je me demande à quoi pensent ces gens quand ils font rire les autres. Est-ce qu’ils ne sont pas soulagés ?  Soulagés de voir que les gens peuvent encore rire, alors qu’on nous assène partout que la France est de plus en plus triste ? C’est bien pour cette raison qu’on nous passe en boucle des émissions censées nous ramener à la joie de vire. Imaginez cet entretien avec Ruquier :

-Allô Laurent ? C’est Cath’ ! Tu sais pas quoi j’ai une idée de dingue !
- Si c’est encore un débat littéraire crevant à 23h t’oublie…
-Naaaan mais t’as pas compris ? On va faire rire les gens ! Chopes nous 2 ou 3 humoristes amateurs et les gens redeviendront heureux !

(On appellerait ça : dialogue entre Ruquier et Barma sur la façon d’être heureux. Interdit à la vente)
Ce qui fait que, aujourd’hui, on rit en regardant les délires de Kev Adams, ou les émissions de télé-réalité sans intérêt (Oooo regarde c’est trop drôle, elle a glissé en sortant de la douche parce qu’elle a vu que son ex la trompait avec sa meilleure amie sauf qu’il peut pas la tromper puisqu’ils sont plus ensemble à à mourir de rire !)

Enfin bref, il est midi passé, et j’ai faim. Trop pour essayer d’être drôle. Mais vous savez, être drôle c’est excellent pour la santé. Il paraît que ça rallonge la durée de vie. Que ça vous fait les habdos aussi. Ou, tout simplement, que ça vous permet d’être heureux.


NB : Je rappelle à mon cher rédac en chef que la médiocrité de cet article est entièrement de sa faute… et qu’il a malencontreusement oublié de me limiter au niveau des caractères ;) 


mardi 18 novembre 2014

Tafta, mais qu’est ce que c’est ?



Oh non, revoilà l’autre avec ses articles politiques et soporifiques ! Trop tard les amis, vous êtes sur ce blog et vous êtes maintenant obligés de lire cet article jusqu’au bout (ben oui, on vous avait pas prévenu que c’était dur, la vie, à Blaise Pascal ?)

 La plupart des lecteurs sont certainement en train de se demander ce que signifie cet étrange « TAFTA », sauf les plus malins d’entre vous qui auront sûrement devinés qu’un nom aussi barbare ne pouvait désigner qu’un pacte relatif à la mondialisation. Si vous aviez été plus attentifs aux vaines tentatives de votre professeur d’histoire essayant désespérément de vous sensibiliser à ce sujet, peut être ne seriez vous pas en ce moment même à essayer de déchiffrer ce sigle. Mais heureusement pour vous, le relai à votre professeur préféré se fait maintenant, en direct du petit local perdu dans un couloir du Blaise.
Tafta, c’est ce nouveau traité transatlantique qui se déroule depuis 2013 entre l’Europe et les Etats-Unis… dans l’opacité la plus complète. Cet accord concernerait autant de domaines possibles, de l’accès aux médicaments à la sécurité alimentaire en passant par le règlement de différents privés et publics. L’on pourrait se demander ce que vient faire tout à coup un tel accord alors que l’ACTA avait été rejeté en 2012. Cette incohérence expliquerait en partie son manque de transparence. Mais à ce niveau là, peut être certains sont-ils encore perdus et ne comprennent toujours pas où je veux en venir ? Non mais c’est vrai, la mondialisation c’est cool : grâce à elle vous êtes tous en train de pianoter sur vos téléphones high-tech pour lesquels se sont presque tués les japonais. La mondialisation, c’est bien. Surtout pour Nokia.

… ou pas. Pensez un peu que les Etats-Unis ont développés des normes tout à fait contraires à celles de l’Europe. De ce fait, les négociateurs pourraient profiter de TAFTA pour tenter, encore une fois, d’imposer autant de mesures répressives au nom de la protection des intérêts de l’industrie que des mesures attaquant nos libertés sur Internet. Des exemples ? Reprenons en partie ceux que j’ai cités plus haut, à savoir, pour commencer l’accès aux médicaments. Avec TAFTA, les services d’urgence pourraient être privatisés, et les CPAM (les Caisses Primaires d’Assurance Maladie) attaquées en justice par les Assurances privées pour « concurrence déloyale ». La sécurité alimentaire ? Au risque d’être caricaturale mais peut être marquante, je vous citerai, à tout hasard, « OGM », « Hormones », « Additifs toxiques », « Poulet à la javel ». Enfin, pour vous citer un dernier exemple, ce projet pourrait limiter le pouvoir des États à réglementer les services publics tels que : services à la personne, transports routiers, jusqu’à réduire les principes d’accès universel et large à ces besoins essentiels. C’est l’ouverture de la voie aux gaz de schiste et une hausse des émissions de gaz à effet de serre ; l’instauration de tribunaux privés dans les conflits entre États et multinationales ; la remise en cause du caractère privé des données personnelles sur le net et les réseaux sociaux notamment, données qui ne seront donc plus privées et que les multinationales pourront se revendre.
En réalité, ce simple « accord commercial » aurait en fait de graves répercussions sur notre vie quotidienne. Préparé dans la plus stricte opacité, sans aucun contrôle démocratique, elle ne ferait ressortir gagnantes que les multinationales. Alors, on s’y intéresse, au cours d’histoire ?  



mardi 4 novembre 2014

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Hervé Gourdel, une menace pour la France ?



Il y a quelques semaines, nous avons organisé une minute de silence en hommage à Hervé Gourdel, l’otage français assassiné en Algérie. Nous avons été assez frappés de constater que la plupart d’entre vous n’avait même pas entendu parler de cette nouvelle affaire…

   « Je suis né à Nice en 1959 et j'ai très tôt découvert la montagne dans le Mercantour avec mon père et parcouru mes premiers sommets... » Voilà comment se présente Hervé Gourdel, guide de haute montagne française, sur son blog internet, lequel est encore intact. Il était également réputé pour sa passion de photographe. Ses multiples photographies de montagne sont d’ailleurs toujours accessibles sur ce blog* laissé comme tel. Il avait, entre autre, créé l’Escapade, le Bureau des guides du Mercantour situé à Saint-Martin-Vésubie, en 1987.

  Tout change pour lui le 22 septembre 2014. Hervé Gourdel était alors parti en virée en Algérie, armé seulement de son appareil photo, dans l’unique but d’immortaliser les paysages du massif du Djurdjura. C’est à ce même endroit que lui et cinq autres randonneurs sont enlevés par les fameux «Jund al-Khalifa » (« Soldats du califat en Algérie ») .Alors que lui est séquestré, les cinq autres otages sont finalement libérés au motif qu’ils sont musulmans. Ses bourreaux menacent alors de l’assassiner dans les prochaines 24 heure si la France ne cesse pas immédiatement l’opération dite « Chammal » contre l’Etat islamique. Les recherches de l'armée algérienne ne donnent rien, ni pour retrouver Hervé Gourdel, ni pour retrouver ses ravisseurs.
Malheureusement, la France refuse l’ultimatum. Le 24 septembre 2014, les djihadistes de Jund al-Khalifa annoncent que l'otage a été décapité en diffusant son exécution dans une vidéo intitulée « Message de sang pour le gouvernement français ».

C’est donc un grand choc qui s’abat soudainement sur la France. Ses anciens voisins évitent les journalistes, ou se contentent de leur répondre avec une expression glacée. Dans le pays, on parle de « Guerre totale » et de « profonde injustice », des minutes de silence sont organisées à chaque coin de l’hexagone ; il semblerait que le deuil se soit emparé de la France. Le gouvernement, quant à lui, persiste à dire que le crime « ne restera pas impuni », et que « la France ne cèdera jamais ».
Dans cette période où les assassinats des dijhadistes affluent sans cesse, on pourrait avoir peine à les croire. En effet, il est déjà le sixième Français séquestré puis assassiné par des djihadistes après Michel Germaneau, Denis Allex, Philippe Verdon, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. De plus, depuis 2011, les mouvements dijhadistes du type des Jund al-Khalifa ou EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) démontrent une progression fulgurante (603 attaques sont recensées en 2012 après le retrait des troupes américaines).

Le meurtre d’Hervé Gourdel restera-t-il un énième crime impuni qui s’enlisera sur une page oubliée de notre histoire ? Il reste encore à trouver comment le considérer : Hervé Gourdel est mort, et cela parce qu’il était Français. Ces nouvelles gouttes de sang versées ne sont-elles pas l’incarnation d’une nouvelle menace pour la France ?  




 
* http://www.hervegourdel.com/

lundi 27 octobre 2014

Article rentrée

Chers élèves de Blaise Pascal, bonjour !

Et oui, enfin le blog de l’Apprenti se réveille après deux longs mois de vacances ! Depuis ce temps là, vous avez eu le temps de vous réhabituer à la sonnerie tonitruante de votre réveil à 6 heures du mat’, aux retards fréquents de votre bus (enfin, seulement quand vous ne le ratez pas) et à la mine fatiguée de vos amis quand vous venez les rejoindre devant le lycée (« -Toi aussi tu commences par 2 heures de maths ? –Euuh non 4h de physique…que demande le peuple ?»). Et puis les devoirs, la file d’attente à la cantine, les contrôles surprises en anglais et les profs absents pile au mauvais moment… Finies les vacances, bienvenue dans l’univers pleins de rebondissements de la vie du lycée ! Mais ne vous en faîtes pas, nous sommes là pour vous remonter le moral !

Tout d'abord, il faut dire que je vous dois quelques excuses. Pendant ces premières semaines de cours, j'ai croisé quelques élèves impatients dans les couloirs qui venaient tourmenter un peu ma conscience (« -Et sinon ces articles sur le blog, ça vient ? -Oui, oui bientôt, la semaine prochaine [...] - Ben alors le bl... –Chuuuuut » ) Bref, c'est promis les amis, je vais me rattraper. A partir d'aujourd'hui, vous aurez droit à un nouvel article par semaine sur votre blog préféré (et oui, maintenant vous avez une excuse pour y aller, c’est vraiment pas de chance !) Mais si vous avez une soif de lecture dévorante, vous aurez déjà remarqué que les articles écrits par notre équipe l’Apprenti à J1J sont disponibles, là, juste en dessous !

En attendant de vous informer sur… tout ce qui me passe par la tête, pourquoi ne pas faire un petit récap de cette nouvelle année scolaire ? En commençant par saluer l’arrivée de notre nouveau proviseur, M. Christophe Steib (dont l’interview est à venir dans les prochains jours). C’est aussi l’occasion de féliciter les nouveaux membres du CVL ; certains d’entre eux ayant évoqué dans leurs programmes de mettre en avant le journal du lycée, je les encourage à venir nous trouver dès qu’ils le peuvent ! Enfin, nous vous informons que notre Journal présente cette année une nouvelle équipe toute fraîche, prête à vous inoformer sur autant de points que possibles, de la vie du lycée aux complots de l’Elysée, en passant par les derniers buzz médiatiques ou musicaux !

Je vous avoue que l’inspiration me manque un peu aujourd’hui, et que je vais déjà devoir vous quitter… avant de vous retrouver bientôt pour de nouvelles infos (affaire Thévenoud, Hervé Gourdel, TAFTA ou encore ce mystérieux compte facebook «Spotted lycée Blaise Pascal »… Il y en aura pour tous les goûts ! )


Sur ce, à très bientôt et portez vous bien ! 

lundi 20 octobre 2014

Daniel Stoeffel n’est pas un rêve en chocolat



  La chocolaterie Daniel Stoeffel, c’est une histoire qui dure depuis 1963, depuis le moment où le jeune Daniel Stoeffel commence à fabriquer des chocolats dans sa cave, sans autre témoin que sa femme. Mais comme dans toutes les histoires sur fond de cacao, cette passion ne restera pas confinée dans les casseroles rouillées d’une cuisine chaleureuse : place aux buffets glacés de l’entreprise ! Arrive en effet, dès la fin des années 1960,  le développement de l’entreprise à Haguenau telle qu’elle nous est connue aujourd’hui : une entreprise familiale où se succèdent tour à tour enfants, petits enfants… Arrières petits enfants ? Bref, un conte de Noël relatif à toutes les grandes confiseries.
  Il faut savoir que, en dehors de cette histoire féérique où les marmitons s’en donnent à cœur joie dans les sous-sols des cuisines, la chocolaterie reste avant tout une entreprise, avec un but économique important. Le savoir faire reste artisanal, mais il faut reconnaître que le laboratoire est au meilleur niveau technologique. Elle propulse donc son développement grâce à de nombreuses actions : création de la chocolaterie du Vignoble, visite médiatisée de Delphine Weispiser (miss France 2012), ou encore la création du Choco-drive qui vous permet de sélectionner vos achats en ligne. La chocolaterie augmente également ses bénéfices grâce à des partenariats avec associations et organisations d’où ils récupèrent une part intangible du bénéfice (l’association ne peut récupérer, au maximum, que 25 % du chiffre, performance qui reste relativement rare, car les commandes de Noël doivent être bouclées pour mi-novembre…)
 A savoir encore, l’entreprise emploi entre 50 et 140 personnes suivant la saison et réalise en moyenne un chiffre d’affaire de 7.5 millions d’euros (contre 2 817 111 pour son rival Grimmer). Martine Castérot-Stoeffel, présidente de l’entreprise, a ainsi été classée 27ème au palmarès du «  Women Equity for Growth », association qui recense les 50 entreprises françaises les plus performantes dirigées par des femmes. Enfin, la chocolaterie a été l’un des premiers partenaires du « Club des Ambassadeurs d’Alsace ». 
Entreprise artisanale donc, mais entreprise avant toute chose. Une contribution à l’économie alsacienne autant qu’à celle de vos papilles !

Charlotte Meyer 



L’Alsace en France



Quand on parle d’alsace aujourd’hui, on cite surtout les marchés de noël, du vin blanc, des bretzels et de la charcuterie … Mais pourtant la situation économique  en Alsace est bien loin d’être à l’image des festivités et de la gastronomie local : Alors qu’en 2010 l’Alsace se démarquait du reste de la France par son faible taux de chômage et une situation économique stable, aujourd’hui l’Alsace subit comme les autres régions les effets de la crise économique mondiale .En 2013  selon l’Insee* ,on observe une régression pour l'emploi en Alsace dans les secteurs de l'industrie et de la construction.  Malgré tout, une légère reprise dans le tertiaire, (grâce à l'intérim), permet une stabilisation de l'emploi au dernier trimestre mais les emplois par intérim ne sont qu’une solution éphémère a la crise de l’emploi. Le chômage a cessé d'augmenter en fin d'année 2013 pour se stabiliser à 9 % de la population active soit à peine en dessous de la moyenne nationale  qui est de 10,5 en 2014 .Le chômage des jeunes en alsace de moins de 25 ans recule, celui des seniors de 50 ans ou plus augmente encore de plus en plus .Ainsi en dix ans le nombre de chômeurs  de plus de 50 ans a fait un bond de +14,1 % en un an. Ils sont désormais à 21 197 seniors touché par le chômage en alsace. Le rallongement de l’âge légal de la retraite n’a apparemment pas contribué à maintenir les salariés âgés au travail. En bref l’Alsace aujourd’hui est autant touchée par la crise que les autres régions française, et la politique actuel ne semble pas être adapté pour contrer le chômage à long terme puisqu’elle préfère favorisée des emplois temporaire a des emplois stable et à long termes. L’alsace est tout de même moins à plaindre que les autres régions françaises : aujourd’hui la 6e des régions les moins touchées par la crise économique.


Ludovic Mallet

Microsoft-Mojang : la transaction ne passe pas inaperçue.



La rumeur à donc été levée. Le 15 septembre dernier, le géant américain de l’informatique Microsoft a bel et bien fini par racheter le studio suédois Mojang. Mais qu’est-ce que Mojang ? C’est le studio qui a développé Minecraft,  jeu vidéo qui a battu tous les records ces dernières années. Grâce à son style rétro, simple et pixélisé (qu’on pourrait qualifier de retour aux sources) mais surtout son succès financier, le best-seller n’a pas manqué d’attirer le géant Microsoft. Pourquoi un tel rachat ? Depuis la sortie de sa dernière Xbox et son prix exorbitant (500€), les affaires ne vont pas bien tandis que le concurrent Sony (avec une console à 400€) prend aisément la tête.
La récupération de se succès vidéo ludique permettrait donc de rattraper l’argent perdu par le mauvais départ de la Xbox On. Le Suédois Markus Alexej Persson, surnommé Notch (fondateur de Mojang), explique sur Internet les raisons de la vente de son studio : « Je ne pensais pas que ce simple petit projet prendrait une tel ampleur et je ne tiens pas à être responsable d’une telle entreprise. Je n’arrête pas le développement de jeux vidéo mais à l’avenir je travaillerais sur de petits projets. »

La vente officialisée sur la toile, les joueurs craignent des changements radicaux, voir la fin de Minecraft. Sur les forums, la communauté réagit : « Il faut comprendre Markus, […] Espérons que l’on n’en profite pas pour nous faire payer les futures améliorations ». L’acheteur rassure les fans par un communiqué : «  Nous continuerons sans cesse d’améliorer Minecraft ».
Les fondateurs de la société suédoise repartent chacun de son côté pour inventer de nouveaux concepts. Le destin des employés n’est pour le moment pas connu, mais la majorité continuera probablement à travailler sur Minecraft (bien entendu pour Microsoft). Bref, montant de la transaction : 2.5 milliards de dollars (soit 2 milliards d’euros). Comme quoi, même en temps de crise, chez certains, l’argent coule toujours à flot.

Arnaud Engasser


Industrie papetière, des revers au goût amer




Faire fonctionner une papeterie, commerce spécialisé dans la fabrication du papier et de diverses fournitures de bureau, en quoi cela consiste-t-il ?  Ces industries produisent différents types de papier aux multiples usages pour les consommateurs (imprimantes ou cahiers par exemple). Un professionnel, souhaitant garder son anonymat, livre son regard sur les spécificités économiques du secteur.

 Pouvez-vous nous dire en quelques mots en quoi consiste votre travail ?
Mon travail consiste à vendre et à mettre en place des solutions techniques ou chimiques pour aider à la conception du papier, pour en augmenter la qualité.

Ce secteur économique se porte-t-il actuellement pour le mieux ?
Non, depuis 1996, nombre d’usines ont dû fermer leurs portes, notamment dans notre pays. L’Alsace, elle aussi, est touchée par ce phénomène.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples illustrant ces fermetures ?
Oui, vous avez par exemple, l’entreprise UMP Docelles (Vosges), qui a fermé au début de l’année 2014 ou la papeterie de Turckeim, en fin novembre 2011. Citons également les sociétés Jacquemin, ou même Lana Docelles, ou encore celle de la ville de Rambervillers (près d’Epinal).

Tout le monde connaît, dans la région, l’entreprise Clairefontaine, implantée à Ottmarsheim. Qu’en est-il de celle-ci ?
Les temps sont durs, y compris pour Clairefontaine. Mais,  tant que l’on s’inscrit dans une démarche innovante d’amélioration de son offre, les solutions apparaissent plus évidentes.

Quelles sont les principales raisons expliquant les difficultés économiques croissantes rencontrées par les papetiers ?
Les causes de cette baisse sont le fait de la monté en puissance de nouveaux secteurs tels que celui de l’informatique, et des ordinateurs en général, impacte de plus en plus l’industrie papetière.

Thomas Coassin-Montbarbon



Retraites : un gâteau aux parts de plus en plus fines



Le 16 septembre dernier, le premier ministre Manuel Valls annonçait une revalorisation des pensions minimales, et qu’une prime exceptionnelle pour les retraités touchant moins de 1 200€ mensuels, tous régimes confondus. La situation de ces membres de nos familles, que nous dénigrons aujourd’hui en ces temps de crise, mais qui supportaient notre économie autrefois, est particulièrement révélatrice de certaines dérives. En effet, si les difficultés s’accumulent en priorité sur la population active, ces gardiens de la mémoire n’en sont pas moins affectés. Afin d’obtenir, de la bouche même des principaux intéressés, leurs points de vue, tendre l’oreille peut être suffisant,  comme pour Jacqueline (69 ans) et Hubert (75 ans), résidents d’un lotissement colmarien.

Quelle est votre situation fiscale actuelle ?
Jacqueline : Je suis à la retraite depuis quelques années. Retraitée de l’industrie tisserande dans laquelle je suis tombée dès mes 14 ans. Ma pension de base n’est pas très élevée, aux alentours de 900€ mensuels ; mais je bénéficie d’un complément de retraite à hauteur d’une centaine d’euros. Je ne suis donc, du moins théoriquement, plus imposable.

Pouvez-vous évoquer votre pouvoir d’achat ?
Jacqueline : Je loge dans un appartement dépendant de l’organisme Colmar Habitat, mes moyens ne me permettant pas de trouver autre chose. Je le loue pour 460€, charges comprises. Vous comprenez donc que cela représente une grande partie de mes liquidités, ce qui ne me laisse que peu de marge de manœuvres.

Précisément, avez-vous été impacté par les nouvelles dispositions gouvernementales ?
Hubert : Oui ! Ma pension a été rehaussée à hauteur de 0,8% avant 2012, toutefois dans le même  temps, le plafond d’imposition sur le revenu n’a pas changé. C’est donc qu’aux yeux de l’Etat, nos revenus ont augmenté parallèlement à notre pouvoir d’achat sans tenir compte de l’inflation plus importante encore ! Du coup, quelle « bonne » surprise en 2013, lorsque l’administration fiscale nous a annoncé : « Votre situation fiscale a changé, vous êtes imposable sur vos revenus 2012 ».  Je devais, en plus, m’acquitter de la taxe d’habitation, la redevance visuelle et autres contributions sociales, c’est-à-dire de quelques 600€ à lâcher dans l’immédiat ! Après le tollé général, nous ne plus imposés sur le revenu, mais l’essentiel des autres frais demeure, parfois même sans que nous en soyons conscients. Cette revalorisation des retraites, n’est qu’un geste politique, et non un pas vers nous !

Jérôme Kapp




Pas de pépins pour Apple


Cela fait maintenant depuis quelques années que nous nous disons en crise économique. Hausse des impôts, inflation des prix… Mais en cette fin d’année 2014, certains semblent avoir déniché le petit remède anti-crise ! L’antidote qui fait oublier à un grand nombre de personnes cette période difficile  se nomme « Apple ».
Il y a de ça quelques semaines, Apple annonce la sortie du tout nouveau Iphone 6 et 6 plus, la dernière génération de smartphone directement pondue par l’entreprise, avec possibilité de précommande sur leur site. C’est l’engouement !  Plus de 10 millions de personnes ont précommandé le fameux objet qui coute entre 700 euros et 1 000 euros, en l’espace d’un weekend. De quoi faire pâlir nos portefeuilles et  faire grossir celui d’Apple… Les fanatiques de la «  pomme » ont attendu, pendant plus d’une semaine, l’ouverture des portes des Apple stores, sans compter ceux qui ont campé devant les magasins, pour avoir le téléphone tant convoité ! Les opérateurs annoncent déjà des délais de livraison variant d’ une semaine à un mois en sachant que dans les magasins, c’est la rupture de stock ! Apple dit avoir déjà dépassé les ventes de l’Iphone 5, qui se chiffrait déjà à 9 millions d’exemplaires. La folie marketing bat son plein !
Mais les premiers téléphones, acquis par certains utilisateurs, sont critiqués et subissent  différents tests. Parmi les reproches, le module ne serait  pas assez rigide, il se plierait dans les poches, ou d’autres reproches : <<trop gros, difficultés de prise en mains, batterie qui ne tient pas suffisamment longtemps>>… Certains estiment avoir acheté ce téléphone trop cher, pour les maigres différences et évolutions par rapport aux précédents !
C’est vrai qu’à ce prix-là, on pourrait se payer un élevage de petites biquettes toutes mignonnes ou encore un magnifique lama pour notre jardin. On pourrait aussi acquérir un nouveau canapé, pour remplacer celui que notre cher animal de compagnie aurait déchiqueté, qui aurait une durée de vie supérieure à notre « cher Apple ».


Sarah Koegler

mercredi 1 octobre 2014

Minute de silence

Bonjour à tous,
Comme vous l'avez vu dans les médias, un français, Hervé Gourdel, a été tué par l'organisation terroriste Daesh en Syrie. L'équipe du journal du lycée Blaise Pascal souhaite se mobiliser et vous propose d'observer une minute de silence demain, jeudi 2 octobre à 16h. Nous nous regrouperons dans la cour du lycée pour rendre un dernier hommage ce français mort à cause du terrorisme.
En espérant vous voir nombreux, nous vous disons à demain...
La rédaction du journal l'Apprenti"
Faîtes tourner le message pour qu'il y ait le plus de monde possible. Merci

jeudi 21 août 2014

Robin William, la disparition du clown triste



Il était l’un des géants de Hollywood : Robin Williams a mis fin à ses jours le dimanche 11 août 2014. Retour sur un homme qui a fait rire le monde entier.

A l’instar de Victor Hugo qui se voulait Chateaubriand, Robin Williams, quant à lui se voulait le reflet au masculin de Sarah Bernhardt. Mais comme il le dit lui-même lors d’une interview en 1996 : « J’ai assez vite compris que j’étais né pour faire rire… ». Né d’une mère alcoolique et d’un père sans joie de vivre, il trace donc déjà très tôt sa carrière d’acteur. Les années 70 ne lui sont pas les plus belles : Entre deux cours à la Julliard school, prestigieuse école d’art dramatique des Etats Unis, le jeune Robin Williams multiplie sketchs et gags dans des cabarets, théâtres et séries télévisées. Seulement, la dolse de vodka-whisky-cocaïne dont il s’abreuve pour tenir à ce rythme acharné le fait passer à deux doigts de la mort.

Arrivent ainsi les années 1980. Les années 80, c’est, d’abord, le succès du Cercle des poètes disparus, un film qui reste mémorable dans la carrière de l’acteur. Le classique par excellence. («Oh capitaine, mon capitaine !», «Je ne vis pas pour être un esclave mais le souverain de mon existence.», ça vous dit quelque chose ? ) Ce film, hymne à la vie et à la liberté, lui vaudra un  oscar et un golden globe pour le rôle du meilleur acteur. C’est aussi l’époque du fameux Godd morning, Vietnam  Depuis que le monde est monde, jamais un bipède n’a eu autant besoin de se faire vider le poireau.») qui continuera de faire monter l’acteur. En recevant un nouvel Oscar, il déclarera : « Avant tout, je veux remercier mon père, là haut, l'homme qui, quand j'ai dit que je voulais être acteur, a dit :magnifique. Apprends juste un autre métier au cas où, comme la soudure » Les années 80, c’est aussi une nouvelle rechute dans le monde de la drogue : une désintoxication à seulement 31 ans.

 Puis il lui faut remonter, vaciller entre les rires et les larmes, avec, peut être un petit penchant pour une carrière de tragédien (il obtiendra en 1998 un Oscar pour son rôle dramatique dans Will Huntig). Ce qui ne l’empêche pas pour autant d’amuser le monde du cinéma. L’on se souvient de l’inoubiable Mrs Doubtfire mettant en scène un père travesti en nounou excentrique pour ne pas s’éloigner de ses enfants, un rôle qui lui restera longtemps collé à la peau. Jumanji, Flubber, Hook, autant de films qui feront rire le monde entier alors que ce protagoniqte clownesque ne fait que s’efforcer de fuir ses démons. Lorsqu'il a été opéré du cœur en 2009, ses médecins et infirmières ont ainsi raconté qu'il avait commencé à les faire rire deux heures à peine après être sorti de l'intervention. Mais à force de lutter, l’acteur s’affaiblit : la dernière décennie le voit rechuter.  En effet, après l’annonce de sa disparition, son attachée de presse avoue aux journalistes qu’il affrontait une « grave dépression ». Il avait parlé publiquement de son combat contre les drogues et l'alcool et avait fait plusieurs cures de désintoxication. Ce bourreau de travail, qui avait encore trois films en post-production pour les quelques mois à venir, avait avoué être retombé dans l'alcoolisme pour tenir face à son rythme de travail.  Il ne perdait jamais le sens de l'autodérision: « La cocaïne est une manière pour Dieu de vous faire comprendre que vous gagnez trop d'argent », aurait-il déclaré. Quelques heures plus tard, l’acteur était retrouvé sans vie, pendu avec une ceinture, le poignet entaillé,  à son domicile de Tiburon. Il souffrait des prémisses de la maladie de Parkinson.

  C’est donc l’un des piliers de Hollywood qui s’effondre. Et après avoir fait rire le public pendant des années, l’acteur le fait soudainement pleurer en décidant de s’envoler. Il ne vous reste qu’à attendre 2015 pour lui rendre un dernier hommage en allant voir  La Nuit au Musée 3. Ensuite, le clown aura définitivement quitté la scène… 

mercredi 13 août 2014

Le frère de Mazarine


L’été, saison des paparazzis, des découvertes, des révélations, la télé réalité des « peoplitiques » n’en finit pas.  Car voilà qu’apparaît derrière votre écran –ô combien trop allumé- Hravn Forsne, homme politique suédois de 25 ans, qui se présente comme le fils de… François Mitterand.

On connaissait Mazarine, mais il y avait trop longtemps peut être que son nom n’avait pas été évoqué. L’ancien président devait craindre d’être oublié ; puisqu’on ne remuait pas assez les morts, pourquoi ne pas bouleverser les vivants ?

  Ainsi, ce vendredi 8 août, un jeune politicien suédois, prénommé Hravn Forsne, s’est présenté dans la presse locale Lab Europe 1 comme étant le fils légitime du premier président socialiste français. Agé de 25 ans, il est candidat aux élections du 14 septembre dans son pays, pour le parti des Modérés du ministre Fredrik Reinfeldt. « Je veux être jugé pour ce que je suis, pas pour qui était mon père… aurait-il déclaré. Mais d’accord, c’est comme ça. François Mitterand était mon papa. » Un demi frère à Mazarine donc ? En tous les cas, tous les éléments démontrent que cette naissance était fort probable, à commencer par la mère de l’enfant.
 Aujourd’hui âgée de 66 ans, cette dernière avait déjà raconté sa liaison avec le président socialiste à l’époque, entre 1980 et 1995. Elle était alors correspondante à Paris pour le quotidient Aftonbladet et la télévision publique suédoise, et qualifie sa relation avec Mitterand comme étant une « histoire d’amour intense ». Leur relation avait commencé avant même qu’il ne devienne président, en 1980, soit 1 an après leur rencontre au congrès de l’Internationale socialiste à Brommersvik. Elle avait cependant toujours refusé de répondre aux quentions sur l’identité du père de son enfant, né en novembre 1988. Toujours est-il qu’elle n’avait pas hésité à faire revivre la mémoire de son amant dans son premier roman, «Vaar man i världen» (« Notre Homme dans le monde »), où elle met en scène Léo, un président détaché qui fait face à l’enlèvement dans la fameuse braderie Lipp du Premier ministre Suédois. Elle prétendait ainsi décrire « un homme en fin de mandat avec une certaine fatigue et voulant plutôt s'échapper à la campagne ou au bord de la mer».  Elle écrira plus tard une biographie de François Mitterand intitulé « Vous n’aimez pas la vie ? »
 
Enfin, l’image de profil que le jeune homme affiche sur son facebook le montre arborant une écharpe rouge et posant à côté d’un chien, deux éléments qui ne sont pas sans rappeler l’ancien Président.

La famille de François Mitterand s’agrandit donc encore, au delà même de la France. Une nouvelle que l’on aura mis 25 ans à découvrir, mais qui devait bien nous parvenir un jour. Car comme le disait lui-même le surnommé Tonton : « Dès lors qu’on est deux, il n’y a plus de secrets. » 

mercredi 30 juillet 2014

Voyage, voyage…



"Vacances j'oublie tout, Plus rien à faire du tout, J'm'envoie en l'air ça c'est super, Folie légère"

Et oui, je sais bien, les vacances ça fait un bon mois qu'elles ont commencé et, pour la plupart, vous êtes en train de vous prélasser sur une serviette au bord de la Méditerranée, ou encore de grimper dans les Alpes sous un ciel torride.. Ou bien de servir de baby sitter à votre tante adorée, de faire à manger pour votre famille nombreuse, de préparer les cours pour l'année prochaine qui sait ? Et oui, les vacances, ce ne sont pas les mêmes pour tout le monde ! Mais partons du principe que tout le monde s'amuse et laissons de côté les moins bien servis !  

  En tous les cas, où que vous soyez, c'est le moment que j'ai choisi pour venir à nouveau hanter votre écran (oui, on est presque au mois d'août, et alors ?) Seulement, il me reste la question fatidique : de quoi vais-je pouvoir vous parler après tout un mois de silence ? Ce n'est pas comme s'il ne s'était rien passé depuis. Ainsi, je pourrais évoquer la victoire de l'Allemagne au mondial de cette année, mais cela rappellerait à certains que leurs cahiers d'allemand sont en train de prendre la poussière dans leur placard, et je ne voudrais en aucun cas provoquer quelques baisses de tension... Je pourrai encore m'expatrier sur les crash de l'Air Algérie, mais je crains que ce ne soit un sujet très réjouissant.. A moins que je ne perde pied dans les massacres de Gaza, les "accidents" de ces dernières manifestations ou la nouvelle loi promulguée sur les transitions énergétiques.. Mais il pleut, et je n'ai pas envie de vous déprimer d'avantage (encore moins de fondre en larmes devant mon écran !) Du coup, il ne me reste qu'une solution : vous parler des vacances ! 

   Les vacances...quel grand mot. On les pense, les rêve, les réserve, les prévoit, les peaufine et de longues semaines s'écoulent jusqu'à ce qu'enfin, après les épreuves du bac réussies (ou non), vous vous retrouviez à ne plus savoir quoi en faire. Et tout ce que trouvent mes petits frères à me répondre quand je leur demande ce que les vacances représentent pour eux, c'est me regarder avec un air attendrissant d'innocence en affirmant : "C'est le moment où, à la place d'avoir les profs sur le dos, on a les parents." (Merci.) Il faut tout de même savoir que les Français, cette année encore, restent les champions des vacances. Ils prennent en effet 30 jours de congés en moyenne par an, soit plus que la moyenne européenne (26 jours) et bien plus que la moyenne mondiale (15 jours). Au détriment des autres pays européens comme la Belgique, ou du reste du monde, comme le Japon qui demeure le pays le moins abonné aux vacances, près d'un quart de ses habitants déclarant ne jamais en poser. Et si nous savons profiter de ces congés en masse, nos voisins ne manquent pas de nous le faire remarquer plutôt aigrement. Ainsi, les Chinois évoquent la France comme le pays des fainéants qui, en plus de se la couler douce le reste de l'année, ont le culot de s'offrir des vacances qu'ils ne méritent pas. Rappelons que, en Chine, un salarié débutant a droit à cinq jours de vacances lors de sa première année de travail. Ensuite, il lui faut avoir travaillé dix ans pour obtenir… dix jours de vacances. Quant à l'Angleterre, ils ne manquent pas de faire remarquer que, en France, l’année scolaire est trop courte et les vacances ridiculement longues, en allant jusqu'à prétendre qu’elle est le seul pays d’Europe où rien de sérieux ne semble pouvoir se faire au mois d’août. Et malheureusement pour nous, j'ai beau sillonner dans ma mémoire, surfer sur le net, feuilleter des journaux en grand nombre, même les plus renommés des journalistes semblent d'accord sur ce point. Comme le disait ce cher Victor Hugo : "La monarchie avait les oisifs, la République aura les fainéants." 

Soit, nous sommes des fainéants. Mais au fond, qu'importe ? Et oui, il faut bien s'apaiser la conscience, puisque " On n’a jamais trop de vacances, de temps libre pour s’épanouir", ainsi que le rappelle Pierre Lafargue. Si les vacances des Asiatiques se résument à des sueurs dans les usines, pensez que vous êtes bien mieux à flâner dans vos tongues. Si, en zappant dans votre salon, vous vous retrouvez face aux cris de haines des manifestants pro-palestiniens ou des pleurs des familles déchirées par les crashs aériens, nul doute que vous changerez de chaîne pour vous détendre devant une bonne série en manque de matière grise. Si vous croisez aux abords des plages corses quelques sans abris qui vous regardent avec nonchalance, n'oubliez pas de sortir de votre sac le dernier Katherine Pancolpour vous y abriter. Puisque les vacances françaises riment avec farniente, bronzette, amours de plage et sirop menthe, à quoi bon changer la face de la France, puisqu'il n'y a qu'à nous qu'elle ne donne pas mauvaise conscience ?  Vous vous plaindrez de cet avion qui n’arrive pas à l’heure, vous ragerez après ce sable maritime qui vous colle à la peau, le poids de votre valise vous fera pousser des hauts cris et la couleur médiocre des murs de l’hôtel finira de vous scandaliser. Au moins auriez vous de quoi vous plaindre…


   La pluie s'arrête, la cafetière se met en route, mon frère s'étire dans la chambre d'à côté, et même si les rayons de soleil se font toujours rares en cette fin de juillet, je m'empresse de vous souhaiter de bonnes fins de vacances en vous recommandant de ne pas trop abuser de crème solaire, à moins que vous n'ayez la chance de quitter la pluie de l'Hexagone ! Et souvenez-vous de ceci : 
« L'école de la vie n'a point de vacances.  »






vendredi 6 juin 2014

Interview Buttner



Pour les retardaires (et oui, toujours eux…) nous vous informons que Charles Buttner, proviseur de notre lycée depuis 2007, quitte l’établissement à la fin de l’année scolaire pour prendre sa retraite. Nous l’avons donc rencontré afin de faire le point sur le bilan de sa carrière professionnelle…
-Quelle a été votre formation, votre parcours ?
Après la classe de troisième, j’ai suivi mes études à l’école normale d’Instituteurs, avant de rentrer à l’Université du Creps (Centre de Ressources, d'Expertise et de Performance
Sportive). C’est ainsi que je suis devenu professeur d’EPS, et je le suis resté pendant 13 ans. C’est en 1984 que j’ai passé le concours de chef d’établissement, et j’ai alors pris ces fonctions au collège de Belfort, où je suis resté pendant 3 ans. J’ai ensuite pris la direction du collège du quartier de Bourtzwiller à Mulhouse
pendant 10 ans, puis celle du lycée professionnel Bugatti d’Illzach durant 9 ans. C’est en 2007 que je suis arrivé au lycée Blaise pascal.
-Comment avez-vous vécu la vie de proviseur ?
J’aime mon métier. C’est un métier où tout le monde, et plus essentiellement les jeunes, a besoin de voir, de ressentir qu’on veille sur eux, et plus particulièrement en ce qui concerne la justice et l’égalité. Ils ont besoin qu’on les respecte, qu’on leur garantisse une certaine équité, et c’est un sujet auquel je suis sensibilisé. C’est d’ailleurs ce qui m’a attiré vers ce métier : le fait de rentrer en contact avec les gens, de sentir que je suis là, pour eux, et que l’on attend beaucoup de moi.
-On sait que vous avez églement une carrière politique en parallèle à votre activité professionnelle. Cette situation était-elle plutôt un avantage ou un désaventage en tant que proviseur ?
Comme je l’ai dit, il faut aimer ce que l’on fait. C’est pourquoi je pense pouvoir dire avoir accordé un maximum de mon temps à mon activité professionnelle. Il y a 168 heures dans une semaine, et il faut savoir les exploiter. De plus, ces deux activités s’enrichissent les unes des autres. L’on y retrouve les mêmes valeurs, les mêmes démarches : dans l’une et l’autre, il faut savoir développer des projets…  Mais, je le répète, ma profession a été ma priotité. Ce métier c’est moi, c’est mon support, mon squelette. Et c’est cette armature qui m’a permi de me soutenir en politique : sans elle, je n’aurais certainement pas eu cette carrière !
-Quels ont été vos priorités ?
Dans un lycée comme celui-ci, il était essentiel de renforcer la qualité de vivre ensemble, d’aller vers des projets qui fédèrent. Il faut savoir faire un état des lieux : que représentons- nous en ce moment ? Vers où voulons-nous aller ? Comment ? A partir de là, il s’agit ensuite de fixer des objectifs bénéfiques à l’établissement et ceux qui le fréquentent. L’image du lycée est également importante. Il faut être conscient de l’image que l’on renvoie de celui-ci, de l’impact répercuté sur les élèves de tous les secteurs. Blaise Pascal est un grand lycée, avec environ 1600 élèves, sans compter toute l’équipe pédagogique, la direction, tous ceux qui les entourent. Il représente une énorme collectivité, où tout le monde se cotoîe sans vraiment se connaître. Il règne donc un climat familial qu’il est important de conserver : le lycée doit être vu comme une deuxième maison. A ce niveau là, j’ai noté une évolution durant ces 7 ans.
-Justement, quelles ont été vos plus grandes satisfactions ?
Je suis très satisfait de la lutte menée en faveur du bac L. Il était indécent que les élèves qui ont une vocation forte, une vocation littéraire, doivent avoir le choix entre quitter le lycée qu’ils aiment, qu’ils ont l’habitude de fréquenter, ou de faire ce vers quoi ils aimeraient s’engager. Il y a également eu la création d’un bac professionnel. Ces professions ont pris l’habitude d’être perçues comme basiques, inférieures. Seulement, je ne pense pas que l’évolution soit de faire de plus en plus de tertiaire, au contraire. Il faut penser à la relocalisation qui est évidente : vivre sur le territoire, avec le territoire, en fonction du territoire… Une identité forte fondée sur la recherche du développement durable (égalité social, économie, écologie). La vraie richesse du lycée, c’est le fait qu’il soit un lycée polyvalent. C’est toute une fusion de milieux sociaux différents, de valeurs diverses, et pourtant tout le monde est sur le même terrain : plus de différences, nous sommes tous égaux.
-Quels problèmes avez-vous rencontré ?
Ce qui se fait dans la facilité est nécessairement banal. Créer un projets d’établissement, donner un sens à ce que l’on fait, entraîner tout le monde… Cela représente beaucoup de travail, ça ne se fait pas tout seul ! Je pense par exemple à la création de la filiaire littéraire qui a été une véritable bataille… Néanmoins, je n’en parlerai pas en tant que « difficulté ». Cette lutte, c’est le métier.
-Avez-vous des regrets ?
Aucun.
-Le Conseil Régional a présenté dernièrement son dernier budget. Allez-vous à présent vous consacrer entièrement à la politique ?
Le fait de vivre une carrière politique en même temps qu’une carrière professionnelle a été un vrai challenge pour moi. Je ne pouvais pas me permettre d’échecs, dans l’un comme dans l’autre, car il se serait irrévocablement répercuté. Je vais continuer ma carrière politique, mais ni plus ni moins qu’auparavant !

Et pour finir, quelques chiffres plutôt valorisants : rappelons que, l’année précédente, le taux de réussite au bac était de 95%, soit plus que le niveau attendu par l’Etat. Quant au niveau du département, le lycée se tient à la troisième place sur 26 (selon l’étude faite l’Etudiant en avril 2014). C’est donc un bilan très positif pour notre proviseur !


jeudi 5 juin 2014

L'Euroscepticisme, mère du populisme

C’est une vague massive et déferlante qui se réveille soudainement dans toute l’Europe. Elle gronde
depuis quelques temps déjà, dangereuse et acérée, et l’on entend déjà les remous de son éveil qu’elle
prépare. Bientôt, elle s’élèvera. Elle se redressera d’un triomphe impétueux avant de se propulser sur
le continent, de l’engloutir entièrement. Car il y a trop longtemps qu’elle est affamée de pouvoir. Elle
attend...

Cette vague a pour nom « populisme ». Et ce nom résonne déjà surtout le continent depuis des mois et des mois, tandis que l’approchedes Européennes lui donne une nouvelle intensité, une sorte de menace
angoissante qui nous encercle, nous étouffe. Car depuis les dernièresEuropéennes, les temps ont changé. Et le taux des populistes n’en est que plus élevé. Leurs idéaux se sont développés pour rassembler de
tous les pays ceux qui se laissent le plus facilement séduire. Et il n’y a qu’à se souvenir des dernières élections municipales en France le mois dernier pour s’apercevoir que les partis populistes (en occurrence le
Front National) enfle et s’étire de plus en plus, telle une plaie béante qui n’a de cesse de s’épancher puisqu’on ne la soigne pas. Si seulement cette poussée nationaliste n’avait une telle importance qu’au sein de la France... Mais c’est bien toute l’Europe qui se tourne maladroitement vers le populisme, au risque de tout dévaster sur son passage : liberté, démocratie, unité. En France, Marine le Pen et ses compatriotes ont appelé leurs militants à se présenter aux urnes puisque « l’UMP et le PS , c’est la même chose », en omettant (volontairement?) que ces deux partis n’ont aucune conformité quant aux réformes fiscales et sociales. Les populistes danois se réunissent derrière Pia Kjaesgoard en clamant que toute cette insécurité grandissante, ce chômage endurant, ne sont dus principalement qu’à une immigration massive. Ils ne mentionnent pas, à ce moment-là, le fait que ces « immigrés » sont les seuls à accepter
les tâches dont personne ne veut, et que leur vouer une véritable haine nationale confinerait à se retourner vers le régime de Vichy. En Autriche, Jörg Haider a su réunir ses semblables aux cris de « A bas l’euro ! » dans l’inconscience que le retour à toute autre monnaie, ainsi que l’abandon de cette « cause de malheur » factice, ne provoqueront qu’une dévaluation maudite et une baisse importante de la valeur du
patrimoine national. Le Flamand Vlaoms Belang, quant à lui, n’obtient pas un succès moins florissant puisque, tous ses militants le savent : «On a tout essayé, et rien ne marche ». Tout, sauf les réformes sur les
collectivités territoriales. Tout, sauf la réforme sur les dépenses. Tout, sauf les réformes sur la TVA. Tout... Et en Italie, Pepe enflamme les salles, échauffe les esprits ; en lui se réveille le nouveau père du peuple de Rome qui défend une nouvelle politique aussi simple que radicale, aussi utopique que meurtrière. Car un rêve ne reste toujours qu’un rêve, s’il ne tourne pas directement au cauchemar.
Et pourquoi ce populisme est-il si présent aujourd’hui ? Comment a-t-il pu s’implanter de manière aussi virulente ? Il n’y a que la mauvaise herbe qui croit si rapidement, et le meilleur engrais reste la réaction d’inquiétude de la part de la société. Grâce à ces régimes qui continuent de se corrompre tour à tour,
comme s’ils n’entendaient pas gronder derrière eux la révolte du peuple. Grâce à l’affirmation de poussées racistes et xénophobes qui, en grandissant, lacèrent les entrailles des démocraties.
Et vous serez nombreux en France, en Europe, à les laisser triompher ce 25 mai. Sans remord, sans regret, vous répondrez à ce cri partisan de tous les populistes... : « Nostalgiques de la collaboration, rejoignez-nous ! Antisémites patents, soutenez nous ! Antimusulmans déclarés, mobilisez-vous ! Militants contre les différences, jaunes ou noires, ne nous décevez pas ! Contre l’Europe infâme, luttez, meurtrissez la en son coeur, puisqu’elle n’est que la cause de nos malheurs, et que son existence ne s’est résumé qu’à une succession de crimes ! »
Et en les écoutant, en écoutant leurs discours par trop maléfiques, Français désespérés, Autrichiens en colère, Italiens déçus, vous causerez au pays le tort d’avoir tourné le dos à toutes les vraies valeurs qui assurent sa grandeur. Alors réveillez-vous. Redressez la tête, soyez dignes. Epargnez nous, et épargnez nous cet enchantement qui nous conduit à notre perte. Et l’Europe vivra.

vendredi 16 mai 2014

Un otage disparu

 Alors que quatre journalistes venaient d’être libérés de Syrie, l’on apprenait quelques jours plus tard le décès d’un otage retenu au Mali : Gilberto Rodriguez Leal.
  « Nous annonçons la mort de Rodriguez. Il est mort parce que la France est notre ennemie. » Voilà comment Yoro Abdoul Salam, un responsable du Mouvement pour l’Unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a annoncé le décès de l’otage français à l’Agence France Presse. Ni l’endroit, ni les circonstances de la mort de l’otage n’ont été précisés à cet effet. Ainsi, il deveint le deuxième otage français de Sahel décédé, après Philippe Verdon, le 7 juillet 2013.
  Gilberto Rodriguez Leal avait été enlevé le 20 novembre 2012, par au moins six hommes armés, dans l’Ouest du Mali, à l’âge de 62 ans. Contrairement aux autres Français enlevés par les groupes islamistes, ce retraité originaire de Lazère ne se trouvait pas au Mali pour des riaons professionnelles. Ayant travaillé pour les Etablissements et Services d’Aide par le Travail (Esat), il profitait enfin de sa retraite pour se balader dans le monde. Lors de sa capture, il arpentait les continents à bord de son camping car, avec lequel il avait déjà traversé le Brésil. Des vacances qui, à défaut d’être palpitantes, auraient pu avoir l’avantage d’être reposantes si le Mujao n’était pas venu à passer par là. Incontrolable, le Mujao fait parti des trois groupes terroristes islamistes installés au Mali. Dirigés par d’anciens trafiquants de drogue, renfloués par l’arrivée de deux autres groupes tel que l’Amqui (filiale d’Al-Quaïda), ils sont connus pour faire appliquer avec une certaine violence, la Charia (loi islamique).
 C’est ainsi que, après avoir passé plusieurs mois sans donner une seule nouvelle de l’otage Français, pris pas hasard, perdu dans le brouillard d’un destin incertain, la mort de Gilberto Rodriguez Leal a été annoncée le 22 avril 2014, après plusieurs tentatives de la part du groupe terroriste pour faire passer un message au ministère des Affaires Etrangères.
Ainsi, après ce décès et le libération des quatres autres otages retenus jusqu’alors en Syrie, il rest désormais deux otages français dans le monde : Serge Lazarevic, 48 ans, enlevé le 24 novembre 2011 au Mali, et Rodolf Cazares, chef d’orchestre franco-mexicain, enlevé le 9 juillet 2012 au Mexique, lequel, malgré le paiement d’une rançon, n’a pas été libéré.
Ils sont, pour la plupart, partis pour des raisons professionnelles qui les ont menés à leur perte, ou alors se contentaient d’une virée Africaine sans parvenir à éviter des groupes qui ne cherchaient qu’eux. Pendant des mois, des années, leurs familles vivaient dans l’angoisse continuelle de ne jamais les revoir. Personne ne sait où ils sont, personne ne sait comment ils vont, personne ne sait comment se passe le moindre instant de leurs journées. Et pourtant, ils sont là, à deux pas de la mort, chaque jour et, qaund ils reviennent, ils sont un fil à peine relié à la vie. Une ombre libérée d’une âme qui ne le sera jamais.
« Nous avons tout lieu de penser que l’otage est décédé depuis plusieurs demaines, du fait des conditions de sa détention. La France fera tout pour connaître la vérité sur ce qui est arrivé à Gilberto Rodriguez Leal, et elle ne laissera pas ce forfait impuni. » Faut-il comprendre, dans cette dernière intervention du Président, que lors du discours des quatre journalistes enfin libérés, l’un de leurs semblables, plus loin, rendaît l’âme sans aucune bénédiction ? 
 

Royal, Tréfilerie, Gayet… Et le vaudeville continue !

Il y a d’abord eu Ségolène Royal. Puis la belle a disparu au profit de la vraie « femme de sa vie », à savoir Valérie Trierweiler. La femme de sa vie, ou de quelques années… Jusqu’à ce que la charmante Julie Gayet lui fasse de l’œil. Et que fait-on quand on se retrouve tout seul ? On rappelle l’ex !
  Il y a être profiteur et être opportuniste. Et François Hollande sait mêler les deux. Profiteur, parce que les fonctions de chef de l’Etat sont apparement un avantage auprès de cerrtaines actrices. Opportuniste, parce qu’il a su profiter du strict remaniement du gouvernement Valls (16 ministres au lieu de 36) pour ramener à sa table Ségolène Royal. Dont le retour bouleverse déjà les polémiques et réseaux sociaux !
 Ainsi, selon les rumeurs, la nouvelle ministre de l’Ecologie serait surnommée la « Dame de Fer » de la ragion Poitou-Charentes, et son installation à l’hôtel Roquelaure jetterait un froid sur le personnel des lieux. Et, pour causes, les commérages qui en découlent sont des plus surprenants… En effet, la numéro trois du gouvernement Valls aurait installé plusieurs mesures aussi ambigues qu’excentriques. Tout d’abord, apprenez que ces dames ont interdiction de porter des décolletés (ou bien lire : appelées à porter des tenues décentes). Pourtant, selon l’hôtel Roquelaure, une « majorité de la gente féminine aurait déjà optée d’emblée pour des vêtements plus corrects… » De plus, ce propos  a rapidement été démenti par la principale intéressée sur son compte twitter : « Je démens bien sûr la rumeur ridicule concernant l’interdiction de porter des décolletés dans le ministère »… A moins qu’elle ne craigne que la chute de François Hollande dans les décolletés de ces dames ne soit aussi vertigineuse que celle qu’il connaît dans les sondages…

Mais les ragots ne s’arrêtent pas là ! Ainsi, selon les mêmes sources, la ministre se déplacerait dans les couloirs de son minictère précédée d’un huissier qui l’annonce, de sorte que le personnel doit se lever sur son passage, de même qu’il est strictement interdit de fumer en sa présence, que ce soit dans la cour ou dans le jardin. Quand la ministre déjeune, les membres de son cabinet devraient également ne pas emprunter le couloir adjacent pour cause de « nuisance sonore ».
Et c’est une liste de cette sorte qui se poursuit, aussi curieuse qu’invraisemblable, semblable à l’étiquette de cour d’une (ex) reine de France… Mais la population française, comme l’on ne manque pas de le remarquer chaque jour, ne sait se nourrir que des rumeurs étatiques, et semble n’être jamais rassasié. C’est pourquoi la présence de Ségolène Royal ne manque pas de faire jubiler les lectrices assidues de Closer et Paris-Match…

Il est plutôt décevant de remarquer que, de François Ier à François Hollance, la mentalité de chacun stagne misérablement. Et si l’actrice qu’est Julie Gayet marche dans les pas d’Anne de Pisselieu, Ségolène Royal, symbole de la femme délaissée, n’a plus qu’à se morfondre dans la robe de la reine déchue héritée de Claude de France.